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Aérons les locaux!

Jean Marzon estime qu’il n’est pas nécessaire de parler de Pierre Maudet pour se montrer critique vis-à-vis du PLR.
Politique

Permettez-moi d’illustrer mon propos en comparant la nouvelle entité de la droite libérale suisse à un pesticide de synthèse (Le Courrier du 28 février 2019). Depuis qu’ils ont conquis la majorité aux Chambres fédérales aux côtés des nationalistes, l’effet cocktail insidieux de la fusion entre Radicaux et Libéraux se vit au quotidien. Partant de ce constat accablant, j’invite les catégories de citoyens de l’inventaire non exhaustif ci-après à se mobiliser en vue des élections du 20 octobre prochain.

• Les futurs pères favorables à un congé de vingt jours lors de chaque naissance.

• Les femmes moins payées dans l’économie privée, malgré l’égalité.

• L’usager se conformant à la législation routière, car il a compris que les nouvelles mesures augmentent sa sécurité.

• Les familles vivant dans un rayon de cent kilomètres autour d’une centrale nucléaire.

• Celui convaincu par le soft power et l’éducation; il demeure bien sûr opposé à la dépense de 8 milliards de francs pour l’acquisition d’avions de combat.

• Sans oublier ceux qui trouvent indécent de la part d’un Conseiller d’Etat vaudois de défalquer le coût de 15 000 kilomètres de sa déclaration d’impôt pour des trajets qu’il lui est impossible d’avoir; ou quand les téléspectateurs romands stupéfaits découvraient, lors de l’émission Infrarouge en automne 2016, l’ampleur de la fraude fiscale des «Panama Papers» que Christian Lüscher (conseiller national PLR à Genève) s’ingéniait à comparer à «une tempête dans un verre d’eau».

• Mais aussi le contribuable ne souhaitant pas être traité par son thérapeute telle la vulgaire carcasse de voiture face au garagiste établissant un devis de réparation. (il s’agit ici d’une proposition «nantermodienne», Philippe de son prénom)

• Enfin l’honnête homme – jadis confiant dans un système qu’il a contribué à construire – dont le sang ne fait qu’un tour en apprenant qu’UBS, enfin condamnée pour ses astucieuses entourloupes françaises, va pouvoir soustraire la gigantesque amende de ses revenus avant taxation suisse et heureuse.

Pour conclure, l’influence des jeunes loups, libéraux dogmatiques, devrait désespérer tous ceux favorables à la politique historique radicale dont les figures tutélaires, j’en ai peur, se retournent aujourd’hui sous leur catafalque.

Jean Marzon, Cheyre (FR)

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