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Déni de démocratie?

Anne-Robert Nicoud espère que le contre-projet voté par le Grand Conseil genevois tiendra compte des doléances des riverains de l’aéroport.
Nuisances

Le Grand Conseil a voté le 22 février en faveur d’un contre-projet à l’initiative (14 450 signatures) «Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève», certains partis arguant qu’on ne pouvait pas inscrire dans la Constitution genevoise le fait que l’AIG (Aéroport international de Genève) devait rester un établissement public devant rendre des comptes à l’Etat propriétaire. Toutefois, les députés admettent que le contre-projet doit prendre en compte les doléances des dizaines de milliers de riverains concernés par les nuisances aéroportuaires (bruit, pollution).

Si le contre-projet aboutit à un texte équilibré assurant un développement raisonné et raisonnable de l’aéroport tout en protégeant riverains et environnement – et est soumis aux citoyens avant l’adoption par Berne de la fiche PSIA/Genève (protocole réglant le trafic aérien jusqu’en 2030) –alors le fait d’avoir retardé d’un an le passage de l’initiative devant la population sera acceptable.

Mais si le PSIA valide le développement effréné de l’aéroport avant que les Genevois aient pu se prononcer sur l’initiative et le contre-projet, alors nous aurons assisté à un déni de démocratie savamment orchestré par les partisans de «l’Economie à tout prix», même au prix de la santé de tous!

Anne-Robert Nicoud, Vernier (GE)

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