Le Grand Conseil vient de décider de repousser à 2019 le vote sur l’initiative pour un Pilotage démocratique de l’aéroport. Cette décision signifie que le Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA) qui vise à planifier le développement de l’aéroport sera validé par le Conseil fédéral à l’automne 2018 mettant ainsi fin à toute possibilité de remettre en cause l’augmentation de la pollution et du bruit imposé aux dizaines de milliers d’habitants principalement situés sur la rive droite mais aussi à celles et ceux qui ha-bitent sur la rive gauche s’agissant principalement des taux de pollution élevée, sans qu’ils le sachent.

Les propos tenus par certains députés opposés à l’initiative ont largement dépassé les limites du sérieux en indiquant que les initiants voulaient fermer l’aéroport, voulaient imposer une gestion de l’aéroport se-lon les méthodes staliniennes, s’en prenant à des personnes, etc.; ces propos mensongers et immatures ne sont malheureusement pas à porter au crédit de la fonction de député. Néanmoins il était encore possible de penser que d’autres opposants à l’initiative en ayant commencé leurs interventions en reconnaissant avec condescendance que les habitants de la rive droite étaient confrontés à certains problèmes (un mouvement d’avion/90 secondes, 18h/24h et 40% des NOx totaux du canton), la votation aurait pu se tenir en 2018 avant la validation du plan PSIA par le Conseil fédéral. Il n’en fut rien. Les arguments déroulés sont encore et toujours les mêmes; habitants de la rive droite, tout ira mieux un jour peut-être et ce que vous subissez à ce jour va encore augmenter et durer. C’est le prix à payer et à accepter pour que le PIB augmente et ne comptez pas sur le Grand Conseil et le Conseil d’Etat pour vous.

Jean-François Bouvier, président de l’Association des intérêts de Vernier-Village (AIVV)