Autre

Iris Von Roten – Du sentiment d’infériorité féminine

Iris Von Roten - Du sentiment d'infériorité féminine

Docteure en droit, avocate et journaliste née à Bâle, Iris von Roten (1917-1990) a mené avec son mari Peter von Roten un long combat pour le suffrage féminin (voir la biographie et le film Amours ennemies qui leur ont récemment été consacrés). C’est dans le contexte des premières votations fédérales pour l’octroi du droit de vote aux femmes (1959) que paraît en 1958 Frauen im Laufgitter, encore inédit en français. Le livre fait l’effet d’une bombe: il bat des records de vente, mais est rejeté et critiqué de façon presque unanime. Même les organisations féministes décident de s’en distancer, dénonçant son manque de retenue et de diplomatie. Iris von Roten use en effet d’un style polémique et assuré, soutenu par le savoir rassemblé au cours de dix années de recherche, notamment lors de séjours en Angleterre et aux Etats-Unis. Blessée par des attaques personnelles après cette publication, humiliée sur la place publique, elle se retirera de la vie politique et littéraire.

Cet extrait de Frauen im Laufgitter (qu’on pourrait traduire par «Femmes en enclos») révèle un ton virulent, ironique, satirique, voire agressif, dans lequel s’exprime toute sa colère. Il offre un aperçu de son discours d’analyse sociopolitique, qui se penche ici sur la pérennisation et l’intériorisation de la domination par les opprimées. Derrière l’urgence de l’acceptation du suffrage féminin qu’on lit aujourd’hui d’un point de vue historique, Frauen im Laufgitter englobe des questionnements à l’écho étrangement actuel.

Télécharger le PDF
Autre Iris Von Roten

Connexion