Skip to content

Le Courrier L'essentiel, autrement

Je m'abonne

J.D. et J.C.

Sylvio Le Blanc enjoint le très catholique vice-président américain à agir en véritable chrétien dans sa politique migratoire.
États-Unis

Le vice-président des Etats-Unis, J. D. Vance, fait un drôle de converti catholique. Il prétend que l’immigration à la frontière sud amène «au pays toujours plus de drogues illégales et d’électeurs démocrates».

Vance ne sait-il pas que la ferveur religieuse est encore grande en Amérique latine et que celle-ci est majoritairement catholique? Tout croyant catholique désireux de faire croître sa communauté aux Etats-Unis devrait voir dans cette immigration un don du Ciel. D’autant que seulement 19% des Etasuniens pratiquent le catholicisme, deux fois moins que celles et ceux pratiquant le protestantisme.

En réalité, aux yeux de Vance, bien que catholiques romains, ces migrants du Sud ne sont ni assez blancs, ni assez riches, ni assez instruits, ni assez anglophones pour prétendre vivre aux Etats-Unis, le plus merveilleux pays du monde.

Vance devrait relire cet extrait d’un texte du pape François, qui vient tout juste de rendre l’âme, ce lundi de Pâques, qu’il a écrit à son intention: «L’amour chrétien n’est pas une expansion concentrique d’intérêts qui s’étend peu à peu à d’autres personnes et groupes.» Puis il a rappelé la parabole du bon Samaritain dans l’Evangile: «Le véritable ordo amoris suppose un amour qui construit une fraternité ouverte à tous, sans exception».

Sylvio Le Blanc, Montréal (CAN)