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Une politique dépassée

Ariane Croisé fait part de sa mésaventure en tant que cycliste.
Mobilité

J’habite le quartier des Pâquis et passe tous les jours par la place de la Navigation et la rue du Léman à vélo. Cet après-midi alors que je rentrais chez moi, je suis interpellée par des agents de la police municipale présents en nombre aux quatre coins de la place. Je dois descendre de vélo et donner ma pièce d’identité. A ma grande surprise, je leur avoue que je pensais effectivement et de bonne foi être dans une zone mixte, piétons et vélos. L’agent me rétorque qu’il y a des panneaux à chaque extrémité de la place et que les vélos doivent mettre pied à terre, car nous sommes trop dangereux, il y a eu des plaintes… Je pense d’abord à un avertissement, mais non, pas de discussion possible, c’est 30 francs d’amende.

En pleine canicule, la Ville n’a donc d’autres soucis que d’amender les défenseurs de la mobilité douce et ce de manière «musclée» et sans discussion ni politique de prévention. Ici pas de gradation dans la sanction, on est directement coupable et sanctionné. La même police municipale n’est par contre pas présente la nuit pour verbaliser les détenteurs de grosse cylindrée au pot d’échappement pétaradant qui réveillent sans vergogne et à dessein les habitants du quartier, ni les SUV et autres taxis qui s’arrêtent sciemment sur les passages piéton pour en bloquer l’accès ou qui ne s’y arrêtent pas du tout pour les laisser traverser en sécurité.

On sera nombreux aujourd’hui à remplir les caisses de la Ville place de la Navigation car l’imprimante à PV, elle, ne semble pas souffrir de la chaleur et tourne à plein régime… Amis cyclistes, évitez la zone ou mettez donc pied à terre!

Voilà donc, à mon sens et mon grand désarroi, une politique qui va bien à l’encontre de son époque.

Ariane Croisé,
Genève

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