On nous écrit

Non aux armées

Michel Monod répond à un article du 13 mai sur la guerre en Ukraine.

J’ai lu avec intérêt l’article de Thierry Jacolet sur les erreurs occidentales qui ont conduit à la guerre en Ukraine. Son analyse est bien documentée et pertinente, mais fallait-il pour autant s’opposer frontalement à la Russie?
Les Etats-Unis ont utilisé leur armée pour affirmer leur pouvoir et jouer le gendarme du monde en Afghanistan, en Irak, en Lybie et en Serbie, en dépit des conventions internationales et sans mandat de l’ONU, forts de leur suprématie militaire.

Poutine, comme le fait remarquer l’auteur de l’article, s’est affranchi des conventions internationales en suivant l’exemple des Etats-Unis, enhardi par leur reculade en Syrie et leur débandade en Afghanistan. Il a utilisé son armée pour reconquérir des territoires perdus suite à la démission de l’URSS et par rancœur de voir les anciens satellites rejoindre son ancien adversaire l’OTAN.

Ces deux protagonistes se trouvent maintenant confrontés l’un à l’autre à propos de l’Ukraine en raison de leur logique d’imposition par la violence militaire de leur volonté. Cela a été possible en contradiction avec le Conseil de sécurité de l’ONU qui n’a pas pu jouer son rôle à cause des vetos. Il ressort de cette situation que les conventions internationales sont sans effet tant que les puissances s’appuient sur leur armée. Il convient donc au Conseil de sécurité de convenir d’une abolition des armées par un traité international en commençant par l’application du Traité pour la prohibition des armes nucléaires adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en 2017.

Michel Monod,
Le Lignon (GE)

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