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Pour une réforme plus globale

Ueli Tecklenburg réagit à un article du 18 mai 2022 intitulé «A la limite de la pauvreté».
Société

Caritas soulève une fois de plus le problème de pauvreté systémique qui fait honte à la Suisse, pays parmi les plus riches du monde. Nous partageons bien sûr l’idée de rehausser le seuil de pauvreté (aujourd’hui au niveau du minimum vital des prestations d’aide sociale) au niveau des prestations complémentaires, plus élevé d’un tiers, et susceptible de permettre de mener une vie digne.

Mais pour quelles raisons proposer une amélioration pour les seules familles? Quid des personnes seules, souvent chômeurs ou chômeuses de longue durée, des personnes malades mais refusées par l’assurance invalidité, et toutes les autres personnes tombées entre les mailles des diverses assurances sociales? Ces personnes n’ont-elles pas droit à une vie digne? Seront-elles condamnées – parfois à vie – à mener une vie «statistiquement à la limite de la pauvreté» voire en dessous?

Nous proposons de transformer le système actuel de protection sociale au profit d’une assurance sociale pour toutes et pour tous. Ce nouveau système protègerait avec une assurance obligatoire unique tous les risques (chômage, maladie, invalidité, etc.) et serait complété par des prestations au niveau des prestations complémentaires tout aussi uniques pour toute la Suisse et pour toutes les situations de besoin, remplaçant ainsi l’aide sociale actuelle avec ses côtés humiliants et disqualifiants.

Dans quelques cantons, pour les familles notamment, c’est déjà le cas. Le thinktank «Réseau de réflexion» (Denknetz) fait exactement cette proposition d’une assurance générale du revenu, très détaillée, dans son nouveau livre «Pour toutes, pour tous, pour tous les risques». Il sera prochainement disponible également en ligne (www.denknetz.ch/fr/).

Ueli Tecklenburg,
Réseau de réflexion,
ancien secrétaire général de la CSIAS

 

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