Scène

Stars pour une nuit

On ne verra ni Angelina Jolie ni Brad Pitt dans Stars: le spectacle de Pascal Rambert évoque les étoiles qu’on voit lorsqu’on lève les yeux vers le ciel et celles qui brillent dans l’ombre parmi nous.
Stars pour une nuit
Des murs blancs, des chaises, un écran et deux téléviseurs au fond: voilà les éléments à partir desquels se déroule ce voyage dans la mémoire de Gidia, Samy ou Martha. MAGALI DOUGADOS
Théâtre

En partant d’une analogie poétique avec les étoiles dans le ciel, l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert donne la parole à six « stars du quotidien», des personnes travaillant en Suisse dans les métiers de service, des gens et histoires oubliées. Des murs blancs, des chaises, un écran et deux téléviseurs au fond: voilà les éléments à partir desquels se déroule ce voyage dans la mémoire de Gidia, Samy ou Martha.

En partenariat avec l’Atelier critique de l’UNIL, nous publions ici les critiques d’étudiant·es réalisées dans le cadre de leur formation en études théâtrales. Ces textes sont disponibles dans leur version intégrale sur le site de l’Atelier critique dirigé par Lise Michel avec la collaboration d’Alexis Junod: www.ateliercritique.ch

De la même manière que les anciens navigateurs lisaient les étoiles pour s’orienter, le public navigue dans la vie de six personnes, présentes sur scène, chacune étant doublée d’un acteur ou d’une actrice qui l’interroge d’abord puis qui porte sa voix dans un monologue.

Les comédien·nes sont comme des extensions des corps, des paroles et des vies des narrateurs et narratrices. Yvette Théraulaz est la doublure de Linda, aide-soignante, et lui dit qu’elle a choisi les bons mots pour raconter son histoire. Des intermèdes interrogent la formation et la nature des étoiles, produisent des pas de danse ou des extraits de chansons populaires. Les récits sont prononcés les yeux dans les yeux face au public, dans une proximité physique et émotionnelle.

Le spectacle met en valeur la place importante des mots dans la construction et la transmission des identités, et montre que grâce au pouvoir de la parole, il est possible de retrouver les rêves perdus et ceux qui se sont réalisés, ainsi que pour ces personnes venues du Honduras, du Portugal, du Congo, de Palestine ou de Suède, les sons et les couleurs du pays d’origine.

Jusqu’au 2 avril, Comédie de Genève, www.comedie.ch

Culture Scène Céline Bignotti Théâtre

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