On nous écrit

Une insulte à la paix

Jean-Pierre Wenger estime que les armes ne sont jamais la solution, mais au contraire une partie du problème.
Conflit

La guerre est à nos portes avec ses horreurs habituelles et attendues.

Les va-t-en-guerre, relayés par les gouvernements, se réveillent pour ­réclamer plus d’armes.

Le gène de la violence aveugle, diabolique et folle est-il définitivement et pour l’éternité chevillé au patrimoine humain? L’Europe occidentale et les Etats-Unis font preuve heureusement de retenue, mais la question se pose: est-ce par sagesse ou plutôt par peur d’un engagement nucléaire?

En Suisse aussi le gouvernement militaire récupère les évènements pour demander d’augmenter les budgets. Notre ministre va même jusqu’à quémander un retrait de l’initiative contre l’achat d’avions de combat. Elle a le vent en poupe! Imaginons que la Suisse dispose aujourd’hui de ses escadrilles tant convoitées. Cela rassurerait-il les Suisses? Que ferait ou que pourrait faire notre pays avec ces avions? Que Madame Amherd réponde sincèrement à la question! Rien ou quasiment rien…il faut être honnête et réaliste, tout au plus attiser l’agressivité de l’ennemi.

Il vaudrait sans doute mieux investir dans la protection civile, des abris efficaces, des méthodes éprouvées de ­résistance populaire.

De plus quelques entreprises d’armement suisses se frottent les mains et voient déjà leur chiffre d’affaire s’envoler. Les armes ne sont jamais la solution, mais une lourde partie du problème.

Réalisons que prôner l’armement aujourd’hui est une insulte grossière à la paix. La peur et la précipitation sont hélas de bien mauvaises conseillères.

Jean-Pierre Wenger,
Ferney Voltaire (F)

Opinions On nous écrit Votre lettre Conflit

Connexion