On nous écrit

Dieu est autant père que mère

Pierre Palli commente l’éditorial de Rachad Armanios du 20 janvier.
Religion

C’est un travail gigantesque, car le patriarcat est vieux de plus de 2000 ans. Si Jésus a dit de prier: «Père, que ton règne vienne sur la terre comme au ciel», c’est qu’il était influencé par les coutumes locales. La femme n’allait pas à l’école. L’instruction ne passait qu’à travers les hommes.

Mais il est pourtant juste de dire que Dieu est autant père que mère. Déjà le prophète Isaïe fait dire à Dieu: même si une femme devait oublier son enfant, moi je ne l’oublierai pas. C’est pourquoi, voilà déjà trente ans, j’ai réécrit un Notre Père sans genre. Le voilà:

«Ô toi, présent au cœur de nous-mêmes et au-delà du cosmos, inspire nos gestes. Donne-nous goût à ta parole, révélée par Jésus Christ et devenue action (cfLc 6, 16-21). Fais-nous servir en ta présence pour l’accomplissement de ton règne.

Ô toi qui nous aime et pardonne, bien que nous fautions et soyons imparfait, donne-nous l’esprit du pardon. Apprends-nous à pardonner l’impardonnable.

Ô toi, bonté infinie, nous savons que l’esprit malin habite la terre et nous-mêmes, depuis que nous avons perdu notre identité originelle. Donne-nous l’esprit de discernement et la force de toujours opter pour l’acte qui fait grandir. A cet effet, ouvre l’intelligence de notre cœur.».

Pierre Palli, Genève

 

 

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