On nous écrit

La Valencienne, un projet positif

L’Association la Valencienne réagit à notre article du 10 octobre la concernant.
Société

Faute de moyens et de temps à disposition – sans doute –, Le Courrier a, selon nous, perdu l’essentiel de la problématique du lieu-dit La Valencienne.

Il est dérangeant de lire dans vos pages une réduction aussi grande des véritables enjeux de notre situation à un simple conflit entre une association et du voisinage gêné par les nuisances.

Plus grave encore, la Ville de Lausanne bénéficie dans vos pages d’une image positive et participative alors qu’elle est en train de tuer un projet de quartier porté par ses habitant·e·s. Le discours officiel, que nous critiquons largement au travers des multiples positions adressées aux fonctionnaires et personnalités officiels de la Cité, est repris tel quel dans vos papiers, ce qui est regrettable…

Ce qu’il se passe à la Valencienne est à la fois un cas tout à fait particulier dans la vie associative lausannoise – rare sont les «bouts» d’espaces publics gérés par un groupe d’habitant·es – mais c’est également un lieu de tensions parfaitement symptomatique des désaccords plus généraux qui opposent bénévoles et travailleurs sociaux «du terrain» à l’administration de sa Ville, ses élu·es et haut·es fonctionnaires ainsi que sa politique d’animation socioculturelle.

Combien d’articles du Courrier avons-nous l’occasion de lire sur ces sujets de société qui, localement, remettent largement en question une posture dite «de gauche» de nos institutions publiques?

Plus précisément, nous regrettons que soit invisibilisé l’immense travail d’entretien et d’accueil libre, de mise à disposition gratuite d’infrastructure et de matériel, d’animation conviviale rassemblant une grande diversité de personnes. Les aspects communautaires et d’autogestion qui nous animent devraient être au centre de l’attention car ce sont eux qui permettent la participation réelle de la population (nous lire sur Renversé.co).

Avec force, nous contestons les arguments légaux invoqués par la Ville pour nous retirer toute motivation d’investir en temps et en relations humaines un espace hors des cases de l’univers marchand prédominant dans nos rues, nos parcs, nos quartiers de vie. Les autorisations légales et infractions que nous reprochent la Municipalité sont démenties coup sur coup par notre association et aisément vérifiables. Le Courrier aurait pu, au moins, rendre compte de notre opposition à défaut d’effectuer un travail d’investigation pour faire la lumière sur ces points.

La Valencienne,
Lausanne

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