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Grève de la faim

Vito Angelillo soutient la démarche de Guillermo Fernandez devant le Palais fédéral.
Climat

Quand nous aurons enfin honte, il sera trop tard!

Depuis le 1er novembre dernier, du matin au soir, un homme est assis sur la Place fédérale à Berne. Il porte un écriteau «Grève de la faim pour le climat de nos enfants». Cela fait donc 36 jours que Guillermo Fernandez, citoyen suisse et père de trois enfants, ne se nourrit plus. Pourquoi? Car il est terrorisé par l’avenir que les groupes d’experts sur l’évolution climatique nous prédisent, parce qu’il refuse que ses enfants, que tous nos enfants, soient « envoyés en enfer ».

Ce qu’il demande: que le Parlement soit convoqué à une session de formation sur la crise climatique et écologique, dispensée par des membres des groupes d’experts et des offices fédéraux, et que cette session soit filmée pour être partagée avec la population suisse. Pour qu’ensuite nos politiques, dûment informés, soient à même de proposer un véritable plan d’action. Il a adressé sa demande à Madame Simonetta Sommaruga, Conseillère fédérale en charge du département de l’Environnement, qui, hormis une brève discussion informelle le 17 novembre dernier, n’y a toujours pas donné suite. Guillermo Fernandez a déclaré: «Je désire ardemment vivre. Mais pour protéger l’avenir de mes enfants, je suis prêt à mourir.»

Alors que la conférence de Glasgow sur le climat (COP26) s’est achevée sur des non-décisions, alors que la plupart des pays sont conscients que leurs plans actuels sont insuffisants pour protéger leurs populations, alors que les instances politiques continuent de se voiler la face et se montrent incapables de prendre les décisions nécessaires, alors qu’il ne nous reste plus que très peu de temps pour éviter le pire, un père de famille courageux nous ouvre le chemin: c’est maintenant à chacune et chacun d’entre nous de réagir, de faire bouger les choses. Car sinon demain, devant nos enfants, nous aurons enfin honte de n’avoir rien fait pour sauver leur avenir. Mais là, il sera trop tard.

Pour soutenir la démarche de Guillermo: #PapaOnHungerStrike et veillée aux bougies tous les samedis dès 16h30 sur la Place fédérale à Berne.

Vito Angelillo, Petit-Schönberg, Fribourg

 

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