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Un grand revirement est nécessaire

Pour Léon Meynet, il est temps de mettre un terme au profit qui va au privé et des charges qui vont au public.
Climat

Alors que la COP 26 n’en finit pas d’accoucher d’une souris, les industriels et milliardaires de tous les continents continuent, bien appuyés pas une armée de lobbyistes à toutes épreuves, à piller les ressources naturelles de la planète sans se préoccuper des multiples pollutions dévastatrices et criminelles qu’ils engendrent. Non seulement ils polluent sans vergogne l’eau, la terre et l’air, mais ils atteignent gravement dans leur santé ou tuent, sans état d’âme, des enfants, des femmes, des hommes allant même jusqu’à décimer des peuples autochtones fragiles et vulnérables et des espèces en tout genre.

Aujourd’hui ce sont les habitats naturels de notre monde qui sont en danger avec le dorénavant inéluctable réchauffement climatique que l’on essaye d’étouffer à travers des campagnes rassurantes de propagande et de communication. Et que lit-on dans la presse, qu’entendons-nous et voyons-nous dans les médias: que les catastrophes mettent les pays riches à genoux! Mais c’est quoi cette histoire? Ce ne sont pas les pays qui sont responsables de ces dévastations systématiques mais bien les multinationales sans foi ni loi qu’ils abritent. Oui, ils ont laissé faire pour ne pas fâcher les CEO et autres grands patrons multimillionnaires et pour ne pas faire d’ombrage aux indices boursiers du monde.

Oui, ils ont laissé faire au nom du sacro-saint marché néolibéral qui prône la libéralisation tout azimut.
Oui, ils sont complices de leur propre ruine et de la nôtre par ricochet. Mais en vérité ce n’est plus aux citoyens·nes de payer. Fini le temps du profit au privé et des charges au public. Un grand revirement à 360 degrés pour que la loi du pollueur (dévastateur) payeur soit rigoureusement appliquée. Il en va de la vie sur la terre, il en va de la sauvegarde de la planète, il en va du destin de notre humanité. Et à ce stade là nous ne pouvons plus jouer à qui perd gagne, ni accepter plus longtemps le canon de cette roulette russe sur nos tempes.

Léon Meynet, Chêne-Bourg (GE)

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