On nous écrit

Un tout petit pas pour l’humanité

Jacqueline Lecoq évoque le rôle climatique important de la Suisse malgré sa petite taille.
Loi sur le CO2

La petite Suisse n’émet qu’un millième de la quantité mondiale de CO2, ce qui la déchargerait de toute responsabilité climatique selon les opposants à la loi, objet du vote du 13 juin. Et pourtant, chaque tonne de CO2 émise s’ajoute à celles des autres pays, alourdissant le tragique héritage que nous laisserons à nos enfants et petits-enfants.

Faut-il rappeler que la place financière suisse émet par ses investissements dans les énergies fossiles à l’étranger vingt fois plus de CO2 que notre population. Alors, exemplaire la Suisse?

Un des pays les plus riches du monde, siège de nombreuses institutions internationales dont il s’enorgueillit, peut-il rester sourd aux attentes légitimes des pays moins favorisés qui l’observent et qui sont les premiers à souffrir du changement climatique?

En acceptant la peu ambitieuse mais nécessaire loi CO2, le coucou helvétique fera sa part comme le petit colibri de la légende, mais elle devra être suivie d’autres actions plus déterminantes pour atteindre les objectifs d’un réchauffement limité à 1,5 degré. Le respect de nos engagements pris dans l’Accord de Paris est à ce prix.

La loi touche au porte-monnaie de la classe moyenne? Peut-être, mais la redistribution à la population des taxes perçues et la création d’un fonds climat permettant de s’engager plus efficacement dans la transition et dans l’innovation devraient inciter à accepter le principe du pollueur-payeur. L’invitation à plus de sobriété est préférable à l’imposition de frugalité qui nous attend dans un avenir plus sombre et plus coûteux.

Jacqueline Lecoq,
Grands-parents pour le climat,
Les Avanchets (GE)

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