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L’agriculture prend ses responsabilités

Francis Egger est opposé aux initiatives «eau propre» et «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse».
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Le parlement fédéral, en approuvant le 21 mars dernier, les modifications de la loi sur les produits chimiques, de la loi sur l’agriculture et de la loi sur la protection des eaux, a mis en place la réglementation sur les pesticides la plus sévère d’Europe.

Ces modifications légales apportent des réponses aux attentes sociétales actuelles et légitimes, mais sans aller dans des situations extrêmes comme le proposent les initiatives «eau propre» et «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse».

Tout d’abord en ne se limitant pas qu’à l’agriculture, car d’autres utilisateurs épandent aussi des pesticides; ensuite en ne traitant pas d’une catégorie de pesticides, mais en intégrant tous les pesticides y compris par exemple les métaux lourds. Ces adaptations légales fixent des objectifs de réduction des pertes aussi pour les éléments fertilisants, ce que ne proposent pas les initiatives.

De plus ces modifications légales ont été décidées et ne sont pas contestées. Elles sont applicables, ce qui ne sera pas le cas pour beaucoup d’exigences contenues dans les deux initiatives. Les ordonnances d’application sont actuellement en consultation et le tout entrera en vigueur le premier janvier 2023. Cette approche permettra une protection de l’environnement qui sera supportable par toutes les classes sociales de notre population et sans avoir besoin d’exporter nos problèmes environnementaux à l’étranger. L’agriculture prend donc ses responsabilités pour la préservation de nos ressources tout en garantissant un approvisionnement suffisant de la population, à l’heure où presque la moitié du contenu de nos assiettes dépend déjà des importations. Autant de raisons pour voter deux fois non le 13 juin.

Francis Egger, vice-directeur de l’Union Suisse des paysans (USS)

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