On nous écrit

Un moyen d’existence minimum

Michel Monod commente une Agora que nous avons publiée récemment.
Société

J’ai lu avec intérêt et attention l’article de Thierry Apothéloz sur le revenu de base universel dans Le Courrier du 30 avril. Ce rappel d’une initiative fédérale qui a échoué en 2016 me paraît fort à propos quand le chômage explose à la suite des confinements successifs et la détresse de tous les travailleurs et travailleuses informels qui ont perdu leur revenu existentiel qui s’en suit. Je garde en effet l’espoir d’un nouveau contrat social qui permettrait à chacun et chacune de pouvoir compter sur un moyen d’existence minimum de par sa simple qualité d’être humain en dehors de son emploi ou de ses capacités physiques, intellectuelles ou financières.

Un problème demeure: celui de l’origine des fonds mis à disposition par l’Etat pour une allocation de base accordée à tous les résidents reconnus dans notre canton. L’initiative de 2016 comptait sur l’impôt sur les dividendes des actionnaires en bourse. Les principaux actionnaires restent les emprunteurs des banques privées qui investissent de l’argent dans des entreprises. Les banques produisent artificiellement cet argent par des écritures. Elles attendent le remboursement des actionnaires qui par leur investissement auront apporté une réelle valeur à la somme empruntée et s’enrichissent ainsi par la plus value avant de rembourser la banque. Ce fonctionnement est à l’origine des fortunes comme des débâcles des malchanceux qui ne parviennent pas à honorer les prêts qu’ils ont sollicités des banques.

Je propose que seules les banques cantonales et fédérales puissent générer des sommes mises à disposition des entreprises privées qui par leur travail donneront de la valeur à ces sommes. Ces entreprises rembourseront l’Etat propriétaire des banques cantonales et fédérales. Ainsi l’Etat pourra disposer de sommes importantes pour accorder ce revenu de base à chaque résident.

Michel Monod, Le Lignon (GE)

 

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