On nous écrit

Une source vitale

Pierre Berlincourt réagit à notre article «Malaise dans la culture» du 22 décembre 2020.
Culture

Voilà des et jours et des jours que je lis et relis votre article, le tourne et le retourne, mais non, rien à faire, mon malaise, mon mal-être et ma colère ne s’estompent pas.

D’une part, les décisions des politiques dépassent mon entendement, et d’autre part, vous restez dans des considérations économiques, de faibles réflexions philosophiques ou dans la notion de divertissement. Comme les politiques, votre article reste au ras des pâquerettes.

Changeons de perspective. Plaçons-nous dans celle de nous tous, plus ou moins aficionados, qui courons les concerts, les musées, les théâtres, les salles obscures, les festivals, les galeries, qui avons nos librairies, nos (rares) disquaires, qui dansons et sautons sur un air à la radio.

A titre d’illustration: début décembre, je vais chez Beyeler à Riehen avec une amie, presque personne, à certains moments à deux dans une salle, à m’asseoir par terre entre les Giacometti. Déjà je me réjouissais de la prochaine expo, je parcourais les programmes des concerts et cinémas. Et bien non, nous voilà privés de cette manne, de cette respiration… Car la culture, c’est bien cela: un ressourcement, un retour à soi et, simultanément, un abandon de soi, une ouverture, un éveil, un ravissement, un questionnement, un dépassement, une source vitale.

On ne peut assez le dire, le chanter, le danser, le crier, le hurler… avec un immense merci à toutes les actrices et tous les acteurs de la culture

Pierre Berlincourt,
Herzogenbuchsee (BE)

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