On nous écrit

Un quartier à la dérive

Dominique Legast s’adresse au conseiller d’Etat Antonio Hodgers.
Aménagement

Monsieur le conseiller d’Etat,

Je me permets de réagir à la page «Contrechamp» qui a été publiée le mardi 14 juillet 2020 dans Le Courrier.

J’ai honte: honte d’habiter et de vivre aux Acacias, un quartier à la dérive, en bordure de la ville de Genève, qui va droit dans le mur, de béton bien sûr.
Franchement, vouloir mettre 4000 habitants, équivalent de la moitié actuelle de la population des Acacias (donc 1500 logements), dans un espace aussi restreint que celui de la caserne des Vernets, à l’ombre, entassés les uns sur les autres, de plus en plus haut, sans aération, sans verdure, sans arbres, tous bien emballés dans le béton, c’est vouloir créer un ghetto.

Offrir des «cages à lapins» sous le prétexte de «solidarité» avec les mal-logés, je trouve cela inacceptable.

S’il vous plaît, Monsieur Hodger, revoyez ce projet, diminuez-le au moins de moitié. Même, là encore, il sera encore énorme et il vous sera impossible de maintenir un seul des arbres actuels.

Vous comprenez, je suis pour construire une ville en ville, mais de taille humaine. Bien sûr, il ne faut pas des mètres carrés supplémentaires à la campagne, mais plutôt ramener l’esprit campagne en ville: les arbres, les oiseaux, le ruisseau, le calme, pour retrouver une qualité de vie en ville. Je suis persuadée que ceci est possible. Alors, peut-être deviendrons-nous voisins?

Dominique Legast,
une simple habitante citoyenne des Acacias, (qui parle avec d’autres habitants du quartier, sans parti pris, mais qui rejette le vert de gris).

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