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Usurpathologie!

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Depuis ses débuts, j’ignore Facebook, poubelle de la pensée et machine à perdre son temps. Je n’y ai jamais eu de compte, ni écrit un mot. Je n’écris nulle part des textes anonymes et mon pseudo ci-dessus ne cache rien de mon identité à qui veut la connaître. «Raf», lui, est retraité, comme mes plus anciens étudiants et auditeurs genevois, dont il a peut-être fait partie voici longtemps. En tout cas, il a étudié des sujets qui m’intéressent et lu certains de mes écrits. Il a ouvert sur Facebook et ailleurs, depuis plus de cinq ans, une multitude de comptes, sous autant de pseudos, et écrit des dizaines (des centaines?) de pages de textes. Certains ressemblent vaguement à ce que j’écris ailleurs. D’autres écrits affichent des opinions qui n’ont rien à voir avec moi, souvent sous forme d’attaques personnelles inadmissibles. En général, je ne connais pas les personnes visées. Il sévit aussi par des commentaires sur des blogs (je n’en fais jamais), en particulier par des propos malveillants et diffamatoires sur des sites français. Le problème est qu’il n’a pas hésité, pour ce faire, à prendre comme pseudonymes mes nom, prénom et initiales, sous diverses formes, ou à créer des «pseudos transparents» renvoyant à mon identité. Il est allé jusqu’à utiliser l’un d’eux pour «me» dénoncer comme écrivant sous l’autre ou, se prétendant mon ami, à me reprocher sur un compte ce qu’il avait écrit, en usurpant mon identité, sur un autre! Comme tout ceci s’est passé, pendant des années, sur des blogs ou des sites peu fréquentés par des gens qui ne me connaissaient sans doute pas, je ne l’ai découvert que très tardivement, quand ses propos m’ont fait interpeller par une de leurs victimes. Depuis, les faits se sont aggravés, tant par le ton de certaines attaques que par la multiplication pathologique des comptes et pseudos. Manifestement Raf, sans doute insomniaque, passe des nuits et des jours à ses impostures sur le net, plutôt que de profiter des beaux jours et de la nature, qui est souvent si jolie.

Cette anecdote personnelle (mais je ne suis pas sa seule victime) me semble illustrer bien des problèmes liés aux pratiques actuelles sur le net, dont les dérives empirent chaque jour. Il est clair qu’il y a usurpation d’identité, légalement condamnable en soi, et encore plus quand les propos sont des attaques personnelles diffamatoires ou injurieuses contre des tiers. En tolérant l’anonymat des commentaires, les plateformes sont complices, mais elles fuient leur responsabilité et prétendent la rejeter sur les auteurs. Ce qui fait une belle jambe aux victimes quand un site accepte les contributions anonymes! Bien sûr, si vous avez accès à des experts, vous pouvez localiser l’auteur, trouver son identité, ses pseudos et adresses IP, garder des preuves et des traces non effaçables de ses nuisances, comme c’est fait pour «Raf». Mais, même dans ce cas favorable et plutôt exceptionnel, qu’en faites-vous? Vous voudriez que ça cesse et, si possible, effacer les traces passées de l’imposture, afin qu’elle ne trompe plus personne. Malheureusement, la dispersion des sites et des comptes, l’enchaînement des discussions et la duplicité des administrateurs de sites et de sociétés, qui gagnent de l’argent sur ces pratiques illégales, rendent l’effacement total impossible. L’arrêt de l’activité illicite est donc le seul but réaliste. Que faire si elle relève plus de la psychopathologie que de la malveillance? Appeler SOS psychiatre? Faire confiance à la justice et à votre portefeuille? Imaginer une thérapie brève? Tiens, Raf, maintenant que tu es tout nu sur la place publique, si tu arrêtais? Sur mon blog invité de la Tribune de Genève, j’avais tenté les commentaires ouverts. Certains sujets ont apporté des fils de discussion intéressants, mais vite parasités par des commentaires ineptes ou injurieux, venus des mêmes pseudos anonymes que sur d’autres blogs. J’ai donc fermé les commentaires et ne réponds qu’à ceux, signés et intéressants, reçus directement. Les anonymes hurlent à la censure, et la caravane passe…

* Chroniqueur énervant.

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lundi 8 janvier 2018

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