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Soutien en vue pour les indépendants

Le Conseil fédéral a déjà débloqué plus de 40 milliards de francs pour l’économie, durement frappée par le coronavirus, mais cela risque fort de ne pas suffire.

Le gouvernement a envisagé mercredi d’étendre son soutien. «L’économie suisse n’a jamais autant été touchée depuis la Seconde Guerre mondiale», illustre le ministre de l’Economie, le Vaudois Guy Parmelin (udc). Aucun montant supplémentaire n’est pour l’instant chiffré. Mais des catégories d’ayants droit sont identifiées. Il s’agit notamment des indépendants, indirectement mis à mal par l’épidémie. On ne parle pas ici de ceux frappés par une interdiction d’activité. Mais des «autres», qui voient leurs revenus fondre en raison de la paralysie de l’économie: physiothérapeutes, psychologues, logopédistes, médecins, photographes, graphistes, jardiniers, etc.

Le Conseil fédéral songe à leur accorder l’accès aux allocations pour perte de gain. Mais l’aide ne devrait pas équivaloir aux revenus habituels. «Nous sommes en plein milieu d’une crise», insiste Guy Parmelin. «Il ne s’agit pas de maintenir un style de vie, mais de venir en aide aux plus vulnérables. Nous ne pourrons pas maintenir le niveau de revenu d’avant la crise. C’est peut-être dur à entendre. Il va falloir d’abord délimiter clairement les critères et les cercles de bénéficiaires, et aussi éviter les doublons: peut-être existe-t-il déjà des outils existants.» Le Conseil fédéral entend également prendre d’autres mesures en faveur des agences de voyages, de la culture et du sport.

Sinon, l’aide de la Confédération va continuer à s’adresser aux entreprises menacées de faillite. Ces sociétés peuvent déjà demander des crédits transitoires aux banques, prêts cautionnés par la Confédération. Le Conseil fédéral s’apprête à présent à accroître la somme à disposition. Il en reparlera demain. Ce programme est extrêmement couru: plus de 10 milliards de francs ont été accordés jusqu’ici. Selon Guy Parmelin, 119 banques ont participé à l’octroi de crédits, et quelque 53 700 accords ont été conclus, portant sur un montant moyen de 198 000 francs. Une procédure va être élaborée pour empêcher les abus. L’enveloppe fédérale ne sera pas versée à fonds perdus, précise Guy Parmelin. Cela menacerait la stabilité des finances fédérales, estime le gouvernement. Enfin, les sept Sages réfléchissent à la sortie de la crise. Mais cela dépendra du feu vert de l’Office fédéral de la santé publique, promet Guy Parmelin. LA LIBERTÉ

Autre Philippe Boeglin

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