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Une société qui marginalise

Camille Romea témoigne de la situation des per-sonnes atteintes dans leur santé psychique, notamment du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDHA). Dans le but de «donner de l’espoir à une minorité de jeunes et d’adultes qui peuvent être en train de souffrir en silence»
Santé

Vit-on dans une société qui élimine? Que se passe-t-il quand on rencontre de nouvelles personnes en société? Des conversations peuvent souvent commencer par des questions sur l’école dans laquelle on se trouve, la formation dans laquelle on s’est orienté-e ou encore le métier qu’on pratique…

Parfois, ces questions causent beaucoup d’anxiété à la personne interrogée. Elles peuvent faire peur, car elles donnent une indication par rapport à notre situation sur l’échelle sociale. La crainte du jugement négatif de l’autre peut être très présente. Les phobies sociales peuvent donc en être une conséquence.

La dépression est un autre gros problème qui peut être causé par la comparaison du succès de l’autre. C’est une vraie souffrance qui peut malheureusement arriver à n’importe qui. Il faut une certaine ouverture d’esprit pour prévenir ce problème.

La société a un certain impact sur notre santé mentale. Cela peut être conscient ou inconscient. Sommes-nous capables de penser autrement pour aider les uns et les autres? L’intelli-gence provient-elle uniquement des notes qu’on reçoit à l’école? Ne devons-nous pas remettre en question la norme que la société impose?

Une étude1 estime qu’une autre sorte d’intelligence existe, sous la forme d’une maladie psychique. C’est celle du TDAH– Trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité. Selon l’université d’Irvine en Californie, les personnes diagnostiquées possèderaient un élément de chromosome associé à un gène résiduel, qui a été indispensable à la survie de l’humanité.

Ce «problème» psychique produit une difficulté d’apprentis-sage dans un cadre scolaire traditionnel qui, éventuellement, peut aboutir à un échec scolaire. On devrait pouvoir accueillir les personnes souffrant de cette forme d’«incapacité» et les ai-der à s’épanouir dans leur intelligence unique.

Le «handicap» doit devenir une particularité, un trait de caractère, une force. Après tout, nous ne serions pas là si ce n’était pour ce don!

1 University Of California, Irvine. «Attention-Deficit Hyperactivity Disorder Related To Advantageous Gene», ScienceDaily, 9 January 2002, https://bit.ly/2BuhEWn

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