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Les effets des week-end en avion

Jean-François Bouvier défend l’initiative cantonale «Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève».
Nuisances

Le Conseil fédéral a donné son feu vert au plan structurel des infrastructures aéronautiques (PSIA). Il s’agit de prévoir les investissements nécessaires à l’aéroport urbain de Cointrin afin de s’adapter à une augmentation de passagers prévue et encouragée par l’Etat, et qui d’ici à 2030 (dans douze ans) se situera au minimum à 25 millions de passagers par an contre 17.4 millions en 2017. Cela impliquera en moyenne un mouvement d’avion toutes les 90 secondes, 18 heures sur 24, 365 jours par an, ainsi qu’un allonge-ment de la durée des heures de pointe qui autorisent un décollage toutes les 35 secondes environ, soit un bruit presque continu et dont les effets néfastes sur la santé sont clairement documentés.

Si aujourd’hui l’aéroport produit déjà le 25% du CO2 cantonal, d’ici à 2030 les oxydes de carbones (NOx) représenteront plus du 40% du total cantonal. Voilà comment l’Etat prouve sa détermination à lutter contre le bruit, le réchauffement climatique et la diminution des pollutions (bruit et air). La seule solution pour ralentir ces pollutions sera de voter en faveur de l’initiative cantonale «Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève». Le grand avantage de ce texte est de s’attaquer aux excès des impacts négatifs générés par l’aéroport, sans créer de catastrophe économique comme certains milieux économiques voudraient le faire croire. De plus, la Constitution sera un peu mieux respectée. Refuser cette initiative ou accepter un contre-projet reviendrait à favoriser de manière irresponsable l’augmentation du bruit et de la pollution de l’air, et même défavoriser indirectement l’économie locale.

Jean-François Bouvier,

président de l’Association des intérêts de Vernier-Village (AIVV) et membre de la Coordination régionale pour un aéroport urbain respectueux de la population et de l’environnement (CARPE)

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