On nous écrit

Au revoir Bruno!

Véronique Monnier salue le départ de Bruno Clément, qui a interrompu la rédaction de ses chroniques.
Remerciements

Bruno Clément cesse ses «chroniques de résistance». Je vais le regretter. Chroniques de révolte et d’amour, elles parlaient à mon cœur.

Un jour, je le rencontre à la Fête de la musique par hasard, et nous parlons un peu. Nous réalisons que nous avons fait l’AOT (Atelier œcuménique de théologie) ensemble il y a bien des années. Et de fil en aiguille, nous évoquons le thème de l’athéisme.

«L’athéisme, me disait-il, veut dire ‘être sans dieu’ du grec a (sans) theo (dieu). A partir de là, la question que je pose à l’athée est la suivante: c’est sans quel dieu que vous vivez?»

Cette remarque a nourri souvent ma méditation. En effet, qui, en vérité, est capable de vivre sans Dieu? Les nombreux dieux qui circulent, interagissent, sévissent dans notre monde viennent si volontiers se coller contre le faible être humain. Argent, profit, jeux, internet, voire les dieux nommés peurs et individualisme profitent si largement de notre état de poussière.

Qui, de ceux qui se disent athées – et aussi de ceux qui se disent croyants – est-il réellement capable de leur résister?

«Et tout d’un coup…

Et tout d’un coup c’est une formidable envie de vivre qui s’empare des hommes», cite Bruno (André Benedetto).

Puissions-nous tous, athées que nous sommes si souvent, navigant à vue, nous adressant aux faux dieux, nous appuyant sur de fausses valeurs, croyant de faux prophètes et nous jetant à corps perdu dans de faux plans, puissions-nous, dis-je, nous, pauvres êtres humains errants sur cette planète en souffrance, nous éveiller à la vie véritable, reconnaître la vraie liberté, ouvrir nos cœurs à l’amour. Bref, vivre la vraie vie et nous relier au vrai Dieu qui donne la vie, quel que soit le nom que nous lui donnons.

«Tout d’un coup, la vie s’arrête et ils lui caressent la tête entre les deux oreilles/Comme à un chat.»

Merci Bruno. Va sur la suite de ton chemin de liberté et de résistance!

Véronique Monnier, Genève.

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